Comment définir la peur de l’abandon ?
Le plus souvent c’est une peur irrationnelle qui prend naissance lors d’évènement vécu dans la petite enfance. Il est important de préciser qu’une personne qui développe une peur de l’abandon n’a pas nécessairement vécu un réel abandon dans sa petite enfance. Le simple fait de souffrir quand elle était enfant d’un manque de soutien affectif, d’une forme d’affection non chaleureuse d’un ou de ses parents ou bien différentes de ses attentes, suffit à développer une peur abandonnique. La personne aura perçu un manque affectif qui l’amène à ne pas se croire assez important pour être aimé. Tout est une question de perception de l’enfant face à l’affect. La peur de l’abandon rend la personne dépendante affective à la recherche de ce qui lui à manqué enfant.
Comment se manifeste la peur de l’abandon ?
– Besoin de plaire et ne pas décevoir : une personne qui a peur de l’abandon va tout faire pour se sentir aimé, elle va attirer l’attention tout en évitant de décevoir son entourage. Afin de rassurer ses angoisses d’abandon, elle agit toujours pour ne pas être en contradiction avec autrui par peur du conflit, peur que l’on ne partage pas son avis. Elle fusionne facilement avec les attentes et les désirs des autres, s’oubliant soi même si cela doit prouver à autrui combien elle est spéciale et combien il est important de ne surtout pas la laisser tomber.
– Besoin d’attention : pour l’obtenir, tout les moyens sont utilisés pour qu’elle soit au centre de toute attention. Elle peut utiliser la plainte, la déception, la victimisation, les pleurs. Pour obtenir une écoute ou une présence, la personne peut jouer en faisant culpabiliser autrui, en utilisant des stratégies le plus souvent inconsciente (provoque des drames, somatise, développe une posture de victime en pensant qu’elle est malchanceuse…)
La souffrance affective est telle que la personne peut même utiliser la menace et le chantage lorsqu’elle se retrouve face à une séparation, un éloignement ou une rupture.
Il est aisé de s’imaginer la souffrance que peut ressentir la personne dépendante lorsqu’elle est en couple. La peur de perdre son partenaire est toujours présente, le besoin d’attention et de présence est telle que la relation devient très vite complexe voire toxique. Par peur de se retrouver seule, elle est incapable de rompre une relation inconfortable, préférant rester avec un partenaire qui ne lui apporte pas satisfaction, qui peut même se montrer irrespectueux et violent. Sa croyance est de penser que si l’autre est d’accord avec elle alors il l’aime. Lors de disputes ou en face d’une personne colérique, agressive ou violente, la personne dépendante va se figer et adapter une posture d’enfant qui a peur.
– Marquées par une tristesse inexpliquée et profonde, les personnes dépendantes disent ressentir une émotion de tristesse intense qu’elles qualifient de vide intérieur dont elles n’arrivent pas à remplir. C’est une sensation permanente de ne pas assez exister, de valoir moins que les autres, même si leurs investissements dans la vie sont importants. Elles ont du mal à gérer leurs émotions qui les amènent vers une alternance de joie et de tristesse.
Comment se libérer de la peur de l’abandon ?
La peur de l’abandon est souvent inconsciente et la personne pour palier à cette peur met en place des mécanismes de protections, des comportements inconscients qui lui permettent de vivre avec cette blessure.
Je tiens à préciser que la peur de l’abandon est une blessure et non une maladie dont il suffirait de prendre un médicament pour s’en débarrasser. Il s’agit d’identifier et de comprendre cette blessure, cette souffrance pour s’en libérer. Les personnes dépendantes cherchent à nourrir cette blessure.
La carence affective qui caractérise cette peur de l’abandon doit être prise en considération et en attention. Qu’a-t-elle à nous apprendre ?
C’est par l’acceptation de cette blessure que la personne dépendante pourra s’en libérer, c’est en comprenant ses mécanismes de défenses inconscientes qu’elle trouvera en elle des solutions libératrices. C’est l’acceptation d’un amour pour soi qui doit dominer.
Dotées de réelles talents d’organisation et d’anticipation, les personnes dépendantes affectives sont empathiques et communicantes. Toujours à l’écoute des besoins des autres, elles prennent plaisir à contenter l’autre. Ces qualités doivent être utilisées à des fins plus justes et en adéquation avec les besoins et les valeurs propres à chacun. La thérapie de l’enfant intérieur permet d’apprendre à se connaitre, à s’affirmer dans son quotidien, c’est une thérapie basée sur l’amour de soi en renforcant l’estime et la confiance que l’on a pour soi même. C’est également connaître ses besoins et ses valeurs pour s’affirmer devant les autres. Il est important de savoir poser ses limites et de vivre selon ses propres besoins même si cela déplait ou dérange par mauvais réflexe.
La peur est inscrite dans le cerveau et dans le corps, dans l’inconscient qui détient tout ce que nous avons expérimenté depuis notre naissance. Grâce à l’hypnose vous accédez à cet inconscient pour ancrer de nouveaux comportements plus en adéquation avec ce que vous voulez. L’inconscient détient toutes les ressources créatives et imaginatives dont nous avons besoin pour se libérer de cette peur.
La blessure étant liée à l’enfance, se reconnecter à l’enfant que nous étions permet de renouer avec ce le manque d’amour ressenti ; quoi de plus naturel et bienveillant que de pouvoir aider cette partie enfantine présente en chacun d’entre nous, d’aller le rassurer, le protéger et l’aimer. Nous devenons adulte grâce à l’enfant que nous avons été. En accèdent à l’état hypnotique vous avez la possibilité de rencontrer votre enfant intérieur, de travailler avec lui pour vous permettre de comprendre ce qui vous entrave et de faire la paix avec votre passé.